Tout est en force dans ce récit. De chaque page suinte un concentré d’humanité, les nuances sont ailleurs mais pas dans la vie de Catherine.
C’est défrisant, c’est un voyage intérieur plus qu'une histoire. L'introspection de nos vies propres. Le clash entre l'archaïsme d'une culture ou la féminité apparaît comme l'aveu vivant de l'imperfection, où tout est formaté et l’aspiration propre d’un individu, d’une âme à vivre avec passion.Il est question de détresse, mais ce n’est jamais larmoyant. Quand on peut faire parler la détresse avec talent comme le fait Catherine. Quant on arrive à la comprendre, à vibrer en elle, on touche à l’humanité comme rien d’autre ne la révèle.
Ce livre a quelque chose de profondément instinctif, on touche à l’essence de la femme, à l’essence de l’humanité, au sens de la vie. La maladie est un « prétexte » . Son cancer sera son révélateur, sur sa vie en demi-teinte il va amener contraste et lumière.