La Comédie humaine de Balzac dispense une connaissance - une
connaissance incarnée, plongée au coeur du monde sensible.
En elle, le roman pense. Et le sens prend corps. C'est à l'invention
et aux métamorphoses de ce régime de savoir que le présent essai
est consacré. Il étudie comment les relations entre la matière
romanesque et le sens se constituent et s'altèrent, se forment et se
transforment. Le texte balzacien présente en effet un étonnant
glissement, à l'horizon duquel se profile l'oeuvre de Flaubert : le
passage d'un régime herméneutique fondé sur l'interprétation des
signes, à l'empire de la platitude et de la superficialité, affranchi de
toute transcendance.
«Littérature et philosophie mêlées ?» Tel aurait pu être le sous-titre
de cette vaste comédie des signes exposée, à même la prose,
par Balzac.