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Auteur
:
Stéphane Chauvier
Editeur
:
Vrin
Date de parution
:
17/07/2006
EAN/ISBN
:
9782713221088
Format
:
22 x 14
Nombre de pages
:
186
Thématique
:
Autres - Autres
Adhérent
:
EHESS - Éditions de l'école des hautes études en sciences sociales
Présentation de l'éditeur
Si l’émergence d’une société mondiale appelle la construction d’un ordre politique et juridique de même extension, il semble peu probable que cet ordre finisse par prendre la forme d’un État mondial. L’objet de cet ouvrage est d’esquisser, au travers de la discussion de six problèmes précis soulevés par la « mondialisation », la forme d’un ordre global décentralisé capable d’allier liberté politique et cosmopolitisme concret. Faut-il se plaindre de l’impossibilité de créer un Etat global et considérer les diverses formes d’organisations interétatiques comme de simple pis-aller? Ne peut-on au contraire trouver des vertus au maintien de l’échelon politique de la vie sociale et concevoir un ordre global juste et bon qui n’oblige ni au sacrifice de la liberté politique, ni au renoncement aux idéaux cosmopolitiques? Ne peut-on, à l’instar de Rousseau dans le Contrat social, trouver une forme d’association politique et juridique globale qui défende et protège, de toute la force commune, la personne et les biens de chaque citoyen du monde, mais dans laquelle chacun puisse continuer de jouir de sa liberté politique domestique? Après une typologie et une comparaison des formes d’organisations internationales, l’auteur réexamine la théorie traditionnelle de la guerre juste à la lumière des développements récents du droit international public. Il montre comment l’un des effets paradoxaux du rejet de l’idée de guerre légitime est d’avoir remplacé celle-ci par celle de guerre obligatoire mais aussi par celle de police cosmopolitique. La troisième étude est consacrée au problème de la sanction judiciaire de la violation des droits humains. La quatrième au problème de l’inégalité internationale des revenus. L’auteur s’efforce de montrer pourquoi les principes de la justice distributive « domestique » ne peuvent valoir à l’échelle globale et quels principes spécifiques peuvent en revanche s’y appliquer. Un cinquième chapitre traite de la question du droit d’émigration à la lumière de la pratique contemporaine des délocalisations et du phénomène de la « fuite des cerveaux ». Enfin la dernière étude défend le principe d’une possession commune de la Terre, de ses ressources comme ses déséquilibres, et s’efforce de donner une traduction institutionnelle réaliste à ce communisme global. L’auteur Stéphane Chauvier enseigne la philosophie politique et la philosophie de la connaissance à l'Université de Caen. Ses recherches récentes portent sur les théories de la justice internationale (Du droit d’être étranger, L’harmattan, 1996) et les concepts de sujet et de personne ( Dire « je ». Essai sur la subjectivité, Paris, Vrin, 2001 et Qu’est-ce qu’une personne ?, Paris, Vrin, 2003).
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