Lisbonne, maternelle et possessive, aux ruelles étroites :
Gilles y promène sa mélancolie du port à la pension de
famille où il habite. Il s'est exilé là, hors de la vie, dans
le deuil définitif de Diane, son amour quitté. Il n'attend
rien, n'espère qu'une chose : anesthésier la douleur,
s'oublier.
Jusqu'à la rencontre avec Luisa et son frère. En se
confiant à elle, à eux, l'homme se redécouvre encore
capable de parler à quelqu'un de ce dont il ne se
parlait qu'à lui-même : Diane, cet amour perdu. Il dit
la perte, l'erreur, l'errance. Des liens étranges se
tissent peu à peu avec le frère et la soeur, une amitié
ambiguë qui, presque malgré lui, l'inscrit de nouveau
parmi les vivants. Une autre existence pourrait commencer.
Mais il n'y a pas de paroles sans effet : contre
toute raison, c'est le passé que Luisa décidera de
ressusciter.