«Quant à moi, qui n'éprouvais aucun
entraînement particulier vers cette nature
déclassée et inclassable, je l'examinais
lorsque je n'avais rien de mieux à faire, et
je sentais en elle un imprévu tour à tour
rassurant ou menaçant. Quand elle avait
un éclair de gaieté, une heure d'abandon,
on pouvait être sûr qu'elle serait d'autant
plus sombre ou réservée l'instant d'après,
et quand elle s'était montrée irritée ou
exigeante, on pouvait compter qu'elle
vous comblerait de soins tout aussitôt,
pour réparer son injustice sans paraître la
reconnaître ou s'en repentir. Il y avait en
elle des cordes brisées ou détendues : l'instrument,
exquis par lui-même, ne pouvait
être d'accord. Le son déchirant m'en
était pénible. Parfois cependant, une belle
note pure produisait une impression délicieuse.»
G.S.
«J'entre dans une nouvelle phase de ma vie,
la dernière», écrit George Sand à François
Buloz, directeur de La Revue des deux Mondes
où ce roman sera publié en 1866.
Dans ce qu'elle appelle un de ses «retours
de vitalité», elle aborde, une fois encore,
mais, ici, avec une passion singulière, la
question du mariage et de l'adultère.