On a souvent de la sociologie du crime une
vue étroite comme si elle devait étudier
seulement soit le délinquant, soit le délit,
soit la victime, soit des institutions comme
la police, la justice ou la prison. On n'a pas
assez réfléchi à la spécificité de son objet
- est crime un comportement que le droit
incrimine en menaçant son auteur d'une
peine - et à ses conséquences.
La sociologie du crime doit pouvoir rendre
compte de trois aspects : la criminalisation
primaire ou l'incrimination par le droit pénal
de certains comportements, la transgression
de cette incrimination, la criminalisation
secondaire ou le processus qui peut conduire
à la punition de certaines transgressions.
L'auteur présente ces trois facettes.
Il expose les théories, les replace dans le
contexte de leur apparition et compare leur
valeur explicative. Enfin, il recense les sujets
d'étude particuliers à ce champ et les met
en perspective.