La loi du 9 décembre 1905 prend tout son
sens par rapport au régime des cultes antérieur,
qui distinguait entre cultes reconnus
et non reconnus. Les premiers étaient réglés
par le concordat conclu avec l'Église catholique
et par des textes relatifs aux cultes
protestants et israélite. Les seconds dépendaient
du régime des libertés publiques, très
rigoureux pendant une grande partie du
XIXe siècle.
Les républicains conservèrent tout d'abord
le concordat pour contrôler l'Église. Les suites
de l'affaire Dreyfus et des problèmes diplomatiques
amenèrent la rupture entre Paris
et le Saint-Siège, qui fut suivie de la loi
de séparation, votée dans un climat anticlérical
et transformée par la suite à diverses
reprises.
Le 29 juillet 2005, le Journal officiel a
publié une «version consolidée» de la loi
de séparation des Églises et de l'État dans
laquelle sont mentionnées toutes les transformations
intervenues entre 1907 et 2005.
Ce livre éclaire une question à nouveau
d'actualité, celle de la relation entre l'État et
les différents cultes.