Le Comité pour la mémoire de l'esclavage a été
institué par le décret du 5 janvier 2004, en application
de la loi du 10 mai 2001, qualifiant
l'esclavage et la traite négrière de crime contre
l'humanité. Dans son premier rapport remis au
Premier ministre le 12 avril 2005, publié ici, il
dresse un constat précis : mémoires fragmentées
et territorialisées, insuffisance des manuels
scolaires et de la recherche, manque de lieux
publics pour se documenter et s'informer sur la
traite négrière, l'esclavage et leurs abolitions.
Et il formule des propositions détaillées : le choix
du 10 mai comme date officielle de commémoration
annuelle de l'abolition de l'esclavage, des
actions dans le domaine de l'enseignement, de
la recherche et de la culture.
Leur but est de contribuer à faire sortir ces
questions du ghetto où elles ont été trop longtemps
reléguées et de les faire entrer dans la
mémoire nationale, au même titre que d'autres
drames majeurs de l'histoire récente.
Au moment où resurgit en France un vaste
débat sur l'héritage colonial de la République, il
est impératif que l'histoire de la traite négrière,
de l'esclavage et des luttes pour leurs abolitions
ne sombre pas encore une fois dans l'oubli. Cet
ouvrage est un outil essentiel en ce sens.