Dans Le Songe d'une nuit d'été, les sortilèges
d'Obéron font que le filtre extrait
d'une fleur, quand il est enduit sur les paupières
d'un dormeur rend amoureux de la
première personne aperçue au réveil, ce
qui conduit à des situations cocasses : la
reine Titania s'amourache d'un âne.
Dans Antoine et Cléopâtre, la reine d'Égypte
séduit Marc Antoine après la mort de Jules
César et exerce sur lui une influence telle
que ses entreprises tournent à la catastrophe
et au suicide des amants.
Dans La Tempête, Prospero, sorcier et
magicien, se venge de ses ennemis, avant
de donner sa fille Miranda en mariage.
Dans «Le Phénix et la Colombe», l'animal
mythique déploie les sortilèges du surnaturel.
Dans toutes ces oeuvres, on peut identifier
différentes sortes de sortilèges de la séduction.
Le théâtre et la poésie n'y jouent pas
le moindre rôle.
Amoureux de Shakespeare, André Green
met ici ses dons d'interprète au service de
celui qui a su saisir à quel point l'illusion
est essentielle à la psyché humaine.