Pour beaucoup de citoyens, l'Union européenne reste encore une abstraction jugée trop lointaine, déconnectée de la vie quotidienne, voire carrément hostile. Autant de signes manifestes qui témoignent de l'abîme séparant les dirigeants politiques et l'opinion publique.
Les traités successifs (Rome, Acte unique, Maastricht) voient naître des institutions et un marché qui s'unifie progressivement mais les citoyens restent les grands oubliés de la construction européenne.
A partir du traité d'Amsterdam (1997), tout change... ou paraît changer. Conscients du décrochage croissant de larges franges de l'opinion face aux objectifs européens, les Etats membres s'attellent, à la hâte, à donner consistance à une véritable «Europe des citoyens». Améliorer le niveau de l'emploi, renforcer la protection des consommateurs, veiller davantage à la santé, à l'environnement et aux droits fondamentaux, instaurer un «espace de liberté, de sécurité et de justice», telles sont les lignes de force de ce traité, censé répondre aux aspirations légitimes des citoyens.
Mais entre ces nobles intentions et les politiques réellement suivies, il existe souvent plus que des nuances... Que penser du déséquilibre persistant entre une Europe économique et monétaire intégrée et puissante et une Europe sociale éthique ? Quel rôle les citoyens peuvent-ils réellement jouer dans l'architecture européenne ? Comment celle-ci affectera leur vie quotidienne ? Telles sont quelques-unes des grandes questions abordées dans cet ouvrage.
Conçu dans une optique à la fois critique et pédagogique, cet ouvrage s'adresse tant aux enseignants universitaires qu'aux responsables politiques, économiques, sociaux ou syndicaux désireux d'appréhender les contours de l'Europe actuelle et future.