Pourquoi un homme brûle-t-il ?
Pourquoi un érudit et prédicateur célèbre s'enferme-t-il
soudain avec un vagabond bizarre et
frileux, pendant quarante jours et quarante nuits,
et en ressort illuminé, enflammé, dansant ?
Et pourquoi ce savant quelque peu solennel
devient-il Roumi, le très grand poète soufi, l'inventeur
de la danse des derviches tourneurs, au
moins l'égal de Saadi, de Hafez et d'Omar
Khayyam ?
Quel fabuleux phénomène a
opéré cette métamorphose ?
Comment naquirent cinquante
mille vers inoubliables ?
Quel est ce feu ?
Depuis le XIIIe siècle, cette histoire
d'amour ne cesse de
hanter la littérature persane.
Marquée dès l'enfance par
l'oeuvre de Roumi, Nahal
Tajadod n'hésite pas, dans un
roman inspiré par l'Orient
mystique et charnel, à lever tous les voiles,
même les plus intimes, sur cette passion qu'on
appela divine.
Quand le corps et l'esprit, cessant de s'opposer,
brûlent enfin de la même flamme.