Moscou, à la fin des années trente. Joseph Staline règne sur la
Russie. En Allemagne, les nazis triomphent et s'apprêtent à plonger le
monde dans un conflit abyssal.
Confronté au plus grand défi de son existence, la défense de la mère
patrie contre l'envahisseur, Staline est pourtant obsédé par Léon
Trotski, en exil au Mexique, qui vient d'entreprendre la rédaction
de la biographie du tyran. Dans ses brefs moments de répit ou de solitude,
Staline se ronge les sangs à l'idée que son «meilleur» ennemi
est en train de régler leurs comptes au grand jour. Pour rétablir sa
vérité, il revient alors sur chaque épisode de sa vie mouvementée :
il s'explique, se justifie, donne les raisons officielles et officieuses de
ses actes, fustigeant au passage l'auteur du futur livre.
Révélations sur une amitié singulière, apologie d'une vie, réécriture
de l'Histoire, cette «autobiographie» apocryphe est un tour de force
littéraire. À mi-chemin entre document historique et fiction, teinté
d'ironie, ce portrait original du grand dictateur nous révèle un Staline
inédit mais toujours aussi terrifiant.