J'ai vu s'éteindre, à Siom, sur les hautes terres
limousines, entre les années 60 et le début de ce nouveau
millénaire, le monde rural dans lequel je suis né.
J'ai vu finir une civilisation qui avait duré des
siècles.
Ils sont tous morts, les Bugeaud comme toutes les
grandes familles siomoises, et c'est pourtant parmi
eux, hommes et femmes que j'ai vus vivre et que je
croyais immortels, que j'erre aujourd'hui, perdu ou
sauvé par l'écriture, ombre parmi les grandes ombres
de Siom.