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Une rentrée marquée par la reprise de l’activité internationale

septembre 2022

Après une forte baisse de la fréquentation à la Foire du livre de Francfort l’année dernière, près de 5 000 éditeurs du monde entier s’y retrouveront le mois prochain. Si l’activité internationale semble reprendre son cours après la pandémie, elle reste fragilisée par la crise énergétique et la crise du papier.


Septembre déjà et les rendez-vous internationaux semblent reprendre leur rythme pré-Covid. La rentrée littéraire est à peine installée dans les librairies françaises mais les cessionnaires de droits et les sous-agents sont à la manœuvre déjà depuis plusieurs mois pour envoyer PDF et exemplaires de centaines de titres aux partenaires qu’ils identifient comme étant les mieux à même de défendre un auteur, un illustrateur… Car le maître mot c’est l’anticipation. Dès les présentations aux équipes commerciales au printemps, les cessionnaires de droits se préparent à une course de fond. En effet, si les "hot titles" sont immédiatement repérés par les scouts et agents, il faut un peu plus de temps, celui de la lecture, de la relecture parfois, pour convaincre les éditeurs susceptibles de se laisser emporter par la qualité d’un texte.


La Foire du livre de Francfort (19-23 octobre) marque alors une étape importante. Marathon de rencontres aujourd’hui précédé de rendez-vous en ligne avec des éditeurs ne se rendant pas en Allemagne -, c’est l’occasion de réaborder ces nouveautés et des titres de fonds auprès d’éditeurs de nombreux pays… 

 

Dans moins d’un mois, près de 5 000 éditeurs du monde entier s’y retrouveront. Ce n’est pas encore la fréquentation des grandes années, mais c’est beaucoup plus qu’en 2021, lorsque moins de 30 % des visiteurs habituels avaient fait le déplacement. Les Français viendront une nouvelle fois avec une délégation importante puisque plus de 250 professionnels sont accrédités sur le stand collectif "France" piloté par le BIEF qui occupera plus de 750 m2. 

 

Au-delà des livres, on parlera encore de la crise du papier qui handicape tant le marché et, sur les questions internationales, qui pénalise fortement les coéditions. On parlera aussi de la crise de l’énergie qui renchérit les coûts de transport comme ceux des métiers de l’imprimerie. Mais on se réjouira aussi de la bonne tenue des échanges de droits avec la reprise des achats dans de nombreux pays. Même en temps de crise, les œuvres littéraires continuent de voyager. 


Nicolas Roche