Autodidacte de génie élevé par sa mère, le jeune et beau
comte de la Mirandole, prince de Concordia, tenta dès son jeune
âge de maîtriser toutes les sciences «humaines et divines».
Après avoir connu des amours fort romanesques, il étudia les
traditions intellectuelles les plus variées, tant chrétienne scolastique
(en latin), que juive cabalistique (en hébreu) ou païenne
(orphisme, pythagorisme et platonisme en grec). Il connut la
célébrité en proposant à Rome en 1486 le fameux débat
portant sur ses 900 thèses philosophiques et théologiques.
Soupçonné d'hérésie, il s'enfuit en France, puis s'établit à
Florence, sous la protection de Laurent le Magnifique, où il
devint un brillant membre de l'Académie de Careggi, aux
côtés de Marsile Ficin et de Politien. Il mourut à l'âge de
31 ans, sans avoir pu achever son rêve d'unifier les écoles
philosophiques de son temps.
Cet ouvrage démêle la
légende de l'histoire et peint la
complexité de ce personnage aussi
irritant que séduisant, qui n'a cessé de
faire rêver les intellectuels européens.