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Compte rendu

Retour sur la Foire de Séoul et les rencontres franco-coréennes du livre illustré

juin 2022

01 au 05 juin

Le Salon international du livre de Séoul, à pleine échelle pour la première fois depuis la pandémie, s’est déroulé dans un contexte quasi normal. Le pavillon français présentait une sélection d’un peu plus de 1 000 titres. En parallèle, le BIEF et l’Institut français de Corée organisaient un séminaire autour du livre illustré dans les deux pays.


Le pavillon français, aux côtés des rares autres pavillons étrangers (Canada, Chine, Allemagne, Colombie – invitée d’honneur) et de 6 stands d’éditeurs ou d’agents étrangers, accueillait une douzaine de professionnels français venus à la rencontre des agents et éditeurs coréens. Outre le pôle littérature générale d’Editis, le livre illustré qu’il soit pour adultes ou pour enfants était particulièrement représenté : Albin Michel – jeunesse et pratique –, Hachette – jeunesse et pratique –, Larousse, Nathan mais aussi Vigot, Eyrolles, les éditions du Centre Pompidou, Flammarion et Gallimard Loisirs constituaient l’ensemble de la délégation française.


 Le stand du BIEF avant l'ouverture de la foire 


Parallèlement au salon, le BIEF et l’Institut français de Corée organisaient un séminaire autour des livres illustrés pour adultes, en France et en Corée. À cette occasion, les éditeurs coréens ont exprimé leurs réticences à travailler en coéditions en raison des frais et des délais de transport et de dédouanement qui y sont liés mais aussi de diverses déconvenues sur lesquelles ils n’ont pas la main : mauvais conditionnement, défaut d’impression, etc.

 

Une quarantaine de professionnels coréens présents 

 

Ont été également rappelées les spécificités du marché coréen : un minimum d’une centaine de pages, une préférence pour les présentations pas-à-pas, un fort taux de foisonnement entre les langues française et coréenne qui induit un important travail graphique. Si, concrètement, ils en appelaient également à des avances moins élevées ou à une organisation plus simple des achats de droits de reproduction pour les livres d’art, les professionnels coréens n’ont pas boudé la rencontre et les rendez-vous individuels, une quarantaine de personnes ayant assisté à l’événement. Présente pour la seconde fois en Corée, Sarah Larsen, qui représente les éditions Vigot, s’est réjouie d’avoir rencontré deux nouveaux agents et un nouvel éditeur. "J’espère que cela entraînera davantage de rencontres et de projets par la suite. J’ai entendu plusieurs agents et éditeurs confirmer qu’ils ont l’intention de se rendre à la Foire du livre de Francfort cette année – un très bon augure pour encore des échanges en personne !"

 

Le français, troisième langue traduite en Corée 

 

Effectivement, à en juger également par l’activité sur le stand, les éditeurs coréens n’ont pas démenti leur intérêt pour l’édition française. "C’était même mieux que ce que j’attendais !" a exprimé Janice Yip qui faisait le déplacement à ce salon pour la première fois depuis son passage des éditions Auzou à Hachette Pratique.


Rappelons que le français est la troisième langue d'origine des traductions en Corée après le japonais et l'anglais, et que les statistiques conjointes du SNE et du BIEF recensent autour des 800 traductions du français vers le coréen en 2021, en grande majorité d’ouvrages pour enfants.


Laurence Risson