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Quel impact la crise a-t-elle sur l’évolution des cessions internationales ?

décembre 2020

Une enquête à ce sujet a été réalisée auprès des adhérents du BIEF entre le 21 octobre et le 13 novembre 2020. Les nombreuses réponses permettent d’esquisser les effets de la crise sanitaire sur les échanges internationaux et de connaître l’analyse des responsables de droits sur les perspectives de développement de leur activité à court et moyen terme.


Sans surprise, deux tiers des maisons ayant répondu au sondage évoquent une baisse du nombre de contrats de cession signés par rapport à 2019. Près de la moitié disent observer une baisse des à-valoir. Les projections à fin d’année (le questionnaire était disponible entre fin octobre et mi-novembre 2020), tant en nombre de contrats qu’en chiffre d’affaires, laissent penser que les résultats globaux seront sensiblement en baisse.


Les résultats montrent aussi que quelques maisons résistent bien et n’envisagent pas, pour le moment, de baisse tendancielle de leur activité à l’international. Elles peuvent notamment compter sur un fonds éditorial important, des auteurs bien repérés et traduits à l’étranger, des renouvellements de contrats, des aides à la traduction à mettre en avant auprès de leurs partenaires.

 

Néanmoins, dans l’ensemble, plusieurs indicateurs montrent une situation préoccupante. Comme cela a pu être le cas en France, deux tiers des maisons ont fait face à des reports de publication à l’étranger, certaines à des difficultés à obtenir des relevés de ventes. Pour beaucoup, la baisse des ventes à l’étranger liée aux confinements ou aux difficultés économiques laisse penser que l’année 2021 – voire 2022 – sera encore complexe.

 

Certains secteurs éditoriaux semblent plus vulnérables à la diminution du nombre de contrats de cession : les maisons jeunesse sont par exemple plus touchées, alors que ce secteur est habituellement en tête des cessions de droits (plus de 30% de l’ensemble des contrats réalisés par les maisons françaises en 2019 selon les chiffres SNE/BIEF). C’est aussi le cas des maisons de livres pratiques, d’édition d’art et de STM qui rapportent une baisse assez importante de leur activité de cession. Les maisons de bande dessinée, de non fiction/SHS et de littérature, en revanche, semblent relativement mieux tirer leur épingle du jeu.


L’ensemble de l’analyse est à retrouver dans le document pdf dans Plus d'infos.


Clémence Thierry

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