Le BIEF vient de publier une étude consacrée à l’édition en République tchèque, à la suite du programme Séjours perspectives, organisé à Prague en avril dernier.
Le BIEF a lancé cette année les Séjours Perspectives, nouveau programme qui permet de réaliser des études à partir d’un voyage professionnel auquel participent plusieurs éditeurs et responsables de droits, adhérents du BIEF. Quatre représentants de maisons d’édition françaises se sont rendus à Prague au printemps : Sylvain Coissard (agent d’éditeurs, spécialisé en bande dessinée), Élodie Gachot (Edi8), Geneviève Lebrun-Taugourdeau (Mercure de France) et Anne Madelain (EHESS). Ils ont multiplié les rendez-vous sur place et ont fait part de leurs premières impressions lors d’une table ronde organisée par le BIEF en juin. L’étude que le BIEF publie est issue des entretiens menés sur place et des échanges lors de cette table ronde.
Le secteur éditorial en République tchèque est aujourd’hui en phase de transition. On observe un phénomène de concentration très marqué : si le pays compte un peu plus de 2 000 éditeurs, dont de nombreuses structures de petite taille publiant des ouvrages de grande qualité, un certain nombre d’entre eux sont progressivement rachetés par les grands groupes et notamment par le plus important, Albatros.
Les réseaux de vente, de même que les réseaux de distribution, font quant à eux l’objet d’un processus d’intégration verticale qui inquiète les professionnels. De nombreuses librairies indépendantes sont par ailleurs absorbées pas les grandes chaînes en l’absence de réglementation du prix du livre. Le marché tchèque est très ouvert : 36 % des titres publiés sont des traductions. Ces ouvrages sont majoritairement traduits de l’anglais. La deuxième langue d’origine est l’allemand ; le français arrive en quatrième position, derrière le slovaque.