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Compte rendu

Francfort 2017. La francophonie à l’honneur à travers un stand et des rencontres

décembre 2017

C’était une première : 20 éditeurs d’Afrique francophone et d’Haïti invités à Francfort pour exposer leurs livres et témoigner de la réalité de leurs marchés. Des marchés méconnus qui existent bel et bien, mais restent à découvrir.


"Le fait d’être dans un espace francophone, c’est une bonne chose, beaucoup de gens y viennent. C’est une belle vitrine." Mais, souligne l’éditrice togolaise Yasmin Issaka, nous sommes aussi venus pour vendre des droits et la question qui se pose pour nous est : "Sommes-nous là juste pour la forme, juste pour accompagner l’invitation de la France à Francfort, ou est-ce que notre voix compte réellement ?"

 

Des propos qui reviennent souvent lorsqu’on aborde les échanges entre les éditeurs francophones du Nord et du Sud. Une relation complexe du fait de leur passé commun.

 

Et pourtant la volonté d’avancer ensemble est là. Une volonté clairement affichée par Vera Michalski-Hoffmann, présidente du BIEF, dans son discours d’ouverture des rencontres professionnelles que le BIEF organisait à Francfort, en collaboration avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le Centre national du livre. "Au-delà de la mise en lumière devant la communauté éditoriale internationale de la production des éditeurs de la Francophonie, nous souhaitons que cette rencontre soit nourrie de nombreux échanges sur les expériences de coopération éditoriale intra-francophone - encore malheureusement trop peu importantes - et qu'elle ouvre la voie à la mise en œuvre de nouvelles collaborations, de réels partenariats qui s’inscrivent dans une logique de partage."

 

Des réalités multiples

 

En effet, de nombreuses tables rondes et séminaires ont été consacrés aux réalités de l’édition en Afrique subsaharienne et au Maghreb ces dernières années et aux obstacles rencontrés par les éditeurs. Dans cette newsletter, nous ne revenons que brièvement sur ces constats et préférons insister sur les évolutions encourageantes et les propositions concrètes, notamment celles entendues au cours des trois tables rondes organisées par le BIEF.

 

Nous donnons la parole aux éditeurs africains venus à Francfort avec le soutien de l’OIF et du CNL. Leurs témoignages illustrent le fait que, loin d’être une simple vitrine, le stand des éditeurs d’Afrique et d’Haïti s’est aussi révélé un lieu de rencontres et d’échanges permettant de mieux cerner la réalité du marché du livre dans leurs pays.


Katja Petrovic

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