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Compte rendu

Le 23e Salon du livre francophone de Beyrouth dynamise les échanges entre professionnels français et arabes

novembre 2016

Le Salon du livre de Beyrouth rencontre toujours un grand succès. C’est un moment fort pour la vente du livre français, les libraires francophones sont tous présents. Pour la première fois, des éditeurs arabophones présentaient leur production, ouvrant ainsi la voie à la dimension internationale de ce salon.


Le Salon du livre de Beyrouth rencontre toujours un grand succès. C’est un moment fort pour la vente du livre français, les libraires francophones sont tous présents. La venue de la ministre française de la Culture a été très appréciée, en particulier avec l’annonce du relèvement du plafond des aides du CNL à l’extraduction vers l’arabe à 70%. Pour la première fois, des éditeurs arabophones présentaient leur production, ouvrant ainsi la voie à la dimension internationale de ce salon. Cela revêt encore plus d’importance quand se confirme que les éditeurs libanais sont, de loin, les premiers éditeurs arabophones traducteurs du français. 

 

Pour Thierry Quinqueton, commissaire général du Salon du livre francophone, "un  renforcement de la présence des éditeurs de langue arabe a permis de développer la partie professionnelle de ce salon."

 

"Inaugurant le 23e Salon du livre francophone de Beyrouth en compagnie de son homologue libanais, Rony Araiji, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, a annoncé et présenté le "plan pour la diversité culturelle par le livre", comprenant un élargissement des soutiens aux librairies francophones dans le monde et un développement des traductions dans l’espace méditerranéen.

Du 5 au 13 novembre, le Salon de Beyrouth a accueilli près de 80 000 visiteurs, soit une augmentation de 12% par rapport à 2014 et 2015. Le thème retenu "lire ensemble" témoignait d’une programmation couvrant tous les secteurs éditoriaux : 200 auteurs en dédicace et presque autant de conférences, rencontres, tables rondes ou animations au cours des neuf jours du salon.

 

Parmi les auteurs présents : pour la fiction, Laurent Gaudé, Sylvie Germain, Baptiste Beaulieu, Nathalie Azoulai ; pour les sciences humaines et sociales, Pierre Ronsavallon, Boris Cyrulnik, Alain Gresh, Pascal Boniface ; Olivier Saccomano, Enzo Cormann, Kossi Efoui, Roger Assaf pour les ouvrages de théâtre et, pour la BD, Jean Van Hamme et Benoît Mouchart.

 

Moment fort d’un salon qui accueille de très nombreux étudiants, le prix "Liste Goncourt - le Choix de l’Orient" a été décerné à Gaël Faye pour Petit pays par un jury d’une trentaine d’étudiants venant de onze pays de la région.

"Lire ensemble", c’était aussi lire ensemble en français et en arabe. Dans le sillage de la conférence inaugurale du salon prononcée par le poète Salah Stetie "arabité et francité : l’inévitable dialogue", la présence des principaux éditeurs libanais de langue arabe était renforcée, soit sur des stands propres, soit par des accueils sur les stands des grands libraires : Dar al Saqi, Dar al Farabi, Arab Scientific Publishers, Difaf, Academia international, Dar al Machreq, Dar al Majani, Hachette-Antoine, Dar al Jadeed, Presses de l’Université libanaise…

 

Ce renforcement de la présence des éditeurs de langue arabe au Salon du livre francophone de Beyrouth permet de développer la partie professionnelle de ce salon avec toute une série de rencontres : "la traduction entre les langues française et arabe" (Farouk Mardam Bey et  Bertrand Py, Actes sud) ; "dimension internationale du livre français" (Jean-Guy Boin, BIEF, Olivier Aristide, Centrale de l’édition) ; "liberté éditoriale" (Emmanuel Pierrat, avocat, Benoît Mouchart, Casterman).

 

Avec de 8 à 9 millions d’euros annuels (prix de cession éditeurs) d’importations de livres français, le Liban est le premier marché du Moyen-Orient et, rapporté à sa population de 4,5 millions d’habitants, le marché le plus dynamique du monde arabe. Grace à l’implantation à Beyrouth des plus grands éditeurs de langue arabe, c’est aussi le principal pays pour les cessions de droits pour une traduction vers l’arabe.


Jean-Guy Boin (BIEF) et Thierry Quinqueton (Bureau du livre, ambassade de France - Institut français de Beyrouth)

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