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Compte rendu

23e Foire internationale du livre de Pékin

septembre 2016

[24-28 août 2016]

Les organisateurs de la FIL de Pékin ne ménagent pas leurs efforts pour faire de cet événement consacré à l’édition le plus important de tout le pays, dont le marché du livre est désormais le deuxième de la planète. Ouverte au grand public, la foire développe par ailleurs pour les professionnels de l’édition un vaste programme de forums et de séminaires.


Un événement toujours plus important

La foire s’étendait cette année sur une superficie accrue de 78 600 m² (contre 53 600 m² en 2014). On dénombrait 2 512 stands d’exposants - ils étaient 2 291 en 2014 -, dont 2 407 maisons d’édition de Chine continentale.

Plus de 5 018 contrats ont été signés pendant la foire, soit une progression de 6,3% par rapport à l’année précédente.

 

Les organisateurs de la FIL de Pékin ne ménagent pas leurs efforts pour faire de cet événement consacré à l’édition le plus important de tout le pays, dont le marché du livre est désormais le deuxième de la planète. Ouverte au grand public, la foire développe par ailleurs pour les professionnels de l’édition son programme de forums et séminaires, tels que le Beijing International Publishing Forum (autour du classement mondial des éditeurs)*, le BIBF Advanced Seminar on International Rights Trade, le International Children’s Publishing Forum, le IDPF@BIBF (International Digital Publishing Forum)… Cet événement est donc devenu incontournable pour les professionnels du monde entier (86 pays représentés contre 78 en 2014).

 

La participation des éditeurs français est chaque année très importante. Le BIEF, en partenariat avec les Services culturels de l’ambassade de France, exposait sur un stand de 90 m² près de 2 000 titres de 75 maisons d’édition françaises.

Une vingtaine d’éditeurs français avaient fait le déplacement, représentant tous les domaines éditoriaux : les éditeurs de jeunesse et BD, participant toujours très activement, comme Mediatoon/Dargaud, Le Lombard, Dupuis, Groupe Delcourt, Glénat, Les Humanoïdes Associés, Casterman, Gallimard Jeunesse, Hatier, Didier Jeunesse, Flammarion Père Castor, L’Élan Vert, Fleurus, Larousse, mais également des éditeurs de littérature et de non-fiction (Flammarion, Fayard, Perrin), ainsi que de vie pratique (Marabout, Larousse, Fleurus, Eyrolles).

 

Durant les trois premiers jours dédiés aux professionnels, ils ont enchaîné rendez-vous sur rendez-vous, puis ont laissé place au public (300 000 visiteurs) le samedi et le dimanche. 

 

La prochaine Foire internationale du livre de Pékin se déroulera du 23 au 27 août 2017.

 

* organisé par Livres Hebdo, en collaboration notamment avec Bookdao.

 

Christine Karavias

 

 

Première visite de Rebecca Byers, directrice des droits chez Perrin, à la Foire de Pékin : "J’ai découvert un marché énergisant…"

 

Suite à la recommandation persistante de plusieurs collègues responsables des droits dans le domaine des sciences humaines, auquel les éditeurs chinois semblent s’ouvrir davantage, j’ai décidé de faire le voyage à Beijing en cette fin du mois d’août 2016. Cela s’est avéré une excellente décision !

Le BIBF est une foire du livre principalement professionnelle : il y a un grand hall international pour les éditeurs du monde entier et de multiples halls pour l’édition chinoise. Bien entendu des éditeurs de l’Asie sont présents (Corée, Japon et même Taiwan, entre autres), mais aussi des Anglo-Saxons (Anglais et Américains) - surtout avec des agences littéraires et des groupes d’édition éducative et universitaire - ainsi que des Allemands et des Néerlandais. 

 

"L’invité d’honneur" cette année était les pays de l’Europe orientale et centrale - j’ai donc même pu croiser l’éditrice polonaise Sonia Draga dans les allées de la Foire ! 

 

L’activité régnait partout, mais le stand français était particulièrement foisonnant de visiteurs - surtout la partie dédiée aux éditeurs de jeunesse. Pour ma part, j’ai découvert un pays et un marché énergisant, où j’ai rencontré un réel enthousiasme pour la production des éditions Perrin. Les éditeurs chinois de non-fiction se sont montrés souvent intéressés par les deux lignes éditoriales de notre catalogue : de l’histoire pour un grand public et de l’histoire plus pointue - œuvres d’universitaires. Mes interlocuteurs étaient aussi avides de livres du fonds que de livres récents.

 

Le seul bémol a été une étonnante demande pendant la Foire d’enlever un de nos titres du stand - pourtant un titre que nous prospectons depuis un certain nombre d’années sans entrave. Cette censure semble être un phénomène nouveau d’après les habitués de la Foire aussi bien français que d’autres pays participants. 

On peut redouter un accroissement de l’autocensure de la part des éditeurs chinois mais, pour le moment, ils continuent à s’intéresser à l’offre française. Chez Perrin, nous avons signé depuis trois ans 25 contrats en chinois simplifié allant de La guerre Iran-Irak de Pierre Razoux à L’histoire insolite des cafés parisiens de Gérard Letailleur, de La fin des empires, sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, à Sept femmes de Lydie Salvayre, et j’ai bon espoir d’en signer d’autres avant la fin de l’année. 

 

Bien que nous travaillions en grande partie par le biais de l’agence Dakaï, je suis très contente d’avoir eu l’occasion de discuter en direct avec des éditeurs sur place. D’une part, j’ai pris connaissance de certains problèmes qu’ils rencontrent, notamment la difficulté à trouver des traducteurs de français compétents et disponibles et, d’autre part, cela m’a permis de mieux comprendre quel type de thématiques les intéresse particulièrement.

Pour conclure, un autre point positif : l’accueil et le travail précieux de Delphine Halgand au Bureau du livre à l’Institut français.

 

Propos recueillis par Catherine Fel



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