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Les meilleures ventes 2015 en Corée

mars 2016

La réussite des ouvrages de sciences humaines et sociales contraste avec la faiblesse des ventes des romans coréens, tandis que les romans adaptés au cinéma et les livres de coloriage tirent leur épingle du jeu.


La réussite des ouvrages de sciences humaines et sociales contraste avec la faiblesse des ventes des romans coréens. Les romans adaptés au cinéma et les livres de coloriage tirent leur épingle du jeu.

 

Les lecteurs âgés entre 20 et 30 ans, devant faire face aux difficultés d’un quotidien rythmé par l’obsession de trouver un emploi, de la réussite et de la compétition, se tournent plutôt vers des ouvrages inspirés de la "psychologie individuelle"d’Adler, dont le plus éminent représentant est l’auteur japonais Ichiro Kishimi. Son livre Le courage d’être détesté a trôné en tête des ventes.

 

 

D’autres ouvrages de vulgarisation de sciences humaines comme Quelques bases pour une conversation intelligente, Leçons d’écriture ou Argumentation ont également eu un grand succès. Les programmes télévisés en lien avec les sciences humaines se sont multipliés, un bon moyen de promouvoir le domaine. Les deux volumes de Quelques bases pour une conversation intelligente ont la particularité d’avoir atteint le statut de meilleures ventes, en dépassant les auteurs les plus renommés et en se démarquant sur les podcasts pour smartphone.

 

Illustration d’un phénomène mondial, la Corée suit la tendance des "media-sellers ou "screen-sellers", pour faire référence au succès des œuvres adaptées à la télévision ou sur grand écran. C’est ainsi que Le voyage d’Hector ou la recherche du bonheur et Seul sur mars se sont hissés en tête des ventes.

 

Un des phénomènes qu’il est impossible d’omettre, c’est l’engouement pour les livres de coloriage (380 titres publiés l’an dernier). Le meilleur exemple est Le jardin des secrets de Johanna Brasford, 3e du classement général et 1re de sa catégorie, suivi du Jardin du temps et du Livre de coloriage d’art botanique, qui montrent que les auteurs coréens ont aussi eu un grand succès.

 

Dans le domaine du roman, Miracles au bazar de Namiya, de l’auteur japonais Keigo Higashino, s’est hissé à la 4e position du classement général, 1er de sa catégorie. Sur les 30 romans sélectionnés, on compte 24 œuvres étrangères pour 6 œuvres coréennes, qui ont peiné à s’affirmer. Parmi ces dernières, les deux romans de l’auteur Jang Kang-myeong, Parce que je déteste la Corée et Bataillon de commentaires, ainsi que des œuvres dont le succès reste constant, comme Les nuits de sept ans et Ma mémoire assassine. Du côté des romans étrangers, 15 titres proviennent du Royaume-Uni et des États-Unis, 5 du Japon, 2 de France, 2 d’Allemagne et 6 d’autres pays d’Europe.

 

Des nouveautés sont attendues cette année de la part des auteurs coréens au succès moyen, avec l’espoir qu’elles contribueront à faire sortir le roman coréen de cette spirale d’échec de 2015 et lui faire reprendre son rôle moteur sur le marché du livre.


Traduit par L. A.