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Cannes-Toronto-Los Angeles : pourquoi l’aventure Shoot the Book! prend de l’ampleur

décembre 2015

Après deux éditions lors du Festival de Cannes en 2014 et 2015, Shoot the book! attire les festivals de cinéma à l’étranger et voit sa formule évoluer en fonction des attentes locales, tout en préservant son esprit et ses spécificités.


Après deux éditions au cœur du Festival de Cannes en 2014 et 2015, Shoot the book! attire les festivals de cinéma à l’étranger et voit sa formule évoluer en fonction des attentes locales, tout en préservant son esprit et ses spécificités.

 

Bien identifier des sujets, avoir un contact direct avec les responsables de droits audiovisuels, qui se révèlent d’excellents guides, sentir les tendances sont autant de possibilités offertes aux professionnels venant assister aux séances de pitch et aux rencontres, dans le cadre de ces manifestations d’un nouveau genre.

 

À Cannes, ce sont à chaque fois dix titres français qui ont été sélectionnés par un jury de professionnels et présentés par les éditeurs à des producteurs, distributeurs et réalisateurs français, mais surtout étrangers de tous horizons.

L’exportation de Shoot the Book! au Festival international du film de Toronto (TIFF) en septembre 2015 a permis ensuite la mise en avant de quatre ouvrages français, choisis à partir d’une sélection plus vaste pour leur potentiel d’adaptation, auprès de producteurs nord-américains, mais aussi européens, participant à la manifestation. En appui de ces deux rencontres, le BIEF a publié deux catalogues de l’ensemble des titres des sélections initiales.

 

Enfin, dans le cadre de l’American Film Market de Los Angeles, au mois de novembre, ce sont dix ouvrages publiés par cinq maisons d’édition françaises qui ont été sous les projecteurs, accordant la part belle au roman graphique et à la bande dessinée.

 

L’ensemble de ces opérations est le fruit d’un partenariat entre la SCELF, le BIEF et l’Institut français à Paris, en partenariat avec le MOTif, la commission du film d’île-de-France et le CNL.

 

Dans un contexte général où le livre voyage mieux grâce aux nouvelles technologies qui rendent accessible la commande à distance et aux moteurs de recherche permettant d’identifier un titre, il n’en reste pas moins vrai que ces rencontres se révèlent cruciales car sans passeur, sans écoute, sans guide, trop de choix nuit au choix et, bien souvent, les décideurs de l’audiovisuel cèdent à la facilité quand tant d’ouvrages qui pourraient inspirer le 7e art passent inaperçus.

 

Favoriser le contact direct avec les éditeurs, les responsables de droits audiovisuels est un pari gagnant pour l’avenir.

 

 

Éditeurs présents lors des différentes opérations :

  • Laure Pécher (agence Astier Pécher)
  • Anna Vateva (La Table Ronde)
  • Serge Ewenczyk (Ça et Là)
  • Véronique Philibert-Philbois (Glénat)
  • Joëlle Bouhout (Seuil)
  • Carole Saudejaud (Fayard)
  • Julie Buffaud (Fleuve éditions)
  • Gregory Messina (Belfond)
  • Marie Dormann (Albin Michel)
  • Magali Delobelle (Sabine Wespieser éditeur)
  • Heidi Warneke (Grasset)
  • Amélie Dor (Liana Levi),
  • Marion Glénat-Corveler (Glénat)
  • Alexandra Buchman (Place des éditeurs)
  • Laurent Duvault (Média-Participations)
  • Frédérique Massart (Futuropolis, Gallimard Jeunesse) 
  • Nathalie Alliel (Actes Sud)

 

 

Dix conseils pour bien pitcher à l’usage des éditeurs dans un contexte international :

  • Trouver les points forts du livre pour l’adaptation,
  • Répéter son pitch en respectant le temps de parole alloué devant quelqu’un qui ne connaît pas le livre,
  • Ne pas lire, garder le contact visuel avec la salle, 
  • Si le livre est transposable, ne pas situer l’histoire précisément ni dans le temps ni dans l’espace, mais embarquer l’auditoire dans le monde de l’histoire, 
  • Évoquer la question du genre, 
  • Faire des choix : ne pas parler de tous les personnages ni de tous les événements, introduire plutôt un personnage et aider l'auditoire à le visualiser, 
  • Ne pas suivre l’histoire de façon linéaire, au risque de perdre l’auditoire qui la découvre, faire des ellipses et des coupes, voire aborder un seul épisode s’il reflète l’esprit du livre, 
  • Donner toutes les informations utiles sur l’auteur, son œuvre, ses prix littéraires, les adaptations qui auraient déjà pu être faites de ses livres, le nombre de langues de traduction…,
  • Essayer de citer des films se rapprochant de l’éventuelle adaptation audiovisuelle à venir et qui auraient eu une audience internationale, 
  • Ajouter si possible de l’humour et une touche personnelle, dépassez l’exercice et ses contraintes.

 


Isabelle Fauvel, spécialiste du développement de talents et de projets cinématographiques, Isabelle Fauvel (Initiative Film) participe aux différentes opérations Shoot the Book!