Articles

Imprimer Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur LinkedIn

Article

Les livres pour la jeunesse au Brésil : les grandes espérances

mars 2015

Pour Karine Pansa, présidente de la CBL (Chambre brésilienne du livre) et directrice de Girassol, "aujourd'hui, sans aucun doute, la littérature jeunesse peut être comparée à celle de pays comme la France et la Corée, où ce secteur est très développé et le taux de lecture chez les jeunes est plus élevé que chez les adultes" : de bonnes raisons d'être optimiste.


"Depuis plus de 20 ans, je travaille dans le secteur des livres pour la jeunesse et, pendant toutes ces années, j’ai remarqué une progression constante. Aujourd’hui, sans aucun doute, notre littérature dans ce domaine peut être comparée à celle de pays comme la France et la Corée, où ce secteur est très développé. Et, autre facteur essentiel, le taux de lecture est plus élevé chez les jeunes lecteurs brésiliens que chez les lecteurs adultes, avec respectivement une moyenne de lecture de 3,3 et 1,3 livres par an.

 

Les jeunes Brésiliens lisent plus

Pour répondre aux attentes de ce public, la production éditoriale doit suivre son rythme. D’après la Fondation Institut de recherches économiques (FIPE-USP), qui a traité les données sur la production et les ventes dans le secteur éditorial brésilien en 2013, la production des livres pour les enfants a augmenté de 8,39% et de 4,34% pour les ouvrages destinés aux adolescents. Ces bonnes performances sont dues à plusieurs facteurs, comme la stimulation exercée par l’école, le grand nombre d’auteurs qui travaillent dans ce domaine et l’effort des éditeurs pour révéler des nouveaux talents, et enfin la tenue de plusieurs événements littéraires dédiés, partout dans le pays.

 

Ceux qui étaient présents à la dernière Biennale internationale du livre de São Paulo, par exemple, se souviennent des couloirs du Pavilhão do Anhembi remplis d’enfants et de leurs cris euphoriques, des déguisements de Cosplay et de l’animation suscitée par les files de jeunes lecteurs tenant leurs trilogies préférées dans les mains pour les faire dédicacer par leurs auteurs.

 

Une bonne image à l’international

L’internationalisation du livre est aussi en vogue. À travers le Brazilian Publishers Project (BP), réalisé en partenariat avec la Chambre brésilienne du livre (CBL) et l’Agence brésilienne de promotion d’exportations et d’investissements (Apex-Brasil), les éditeurs reçoivent un soutien pour la diffusion de leurs ouvrages et de leurs auteurs lors de salons du livre à l’étranger, comme celui de Paris, et pour la prospection de nouveaux marchés.

En 2015, l’attente par rapport à cette ouverture est très forte, car notre production éditoriale gagne de plus en plus en image à l’international. Le Brésil, de pays acheteur de droits de traduction devient également un vendeur de contenu. C’est un grand pas !

 

La production culturelle du Brésil est très riche et diversifiée, c’est pourquoi il est fondamental d’être chaque fois plus présent et accessible pour tous les lecteurs du monde, dont les Français."  


Karine Pansa, directrice de Girassol, traduction Mariana Gomes

Précédent Suivant