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Portrait et entretien de professionnel

Interview de Galina Solovieva, directrice littéraire pour la littérature francophone chez Azbooka-Atticus

décembre 2014

Azbooka-Atticus, basé à Moscou et à Saint-Pétersbourg, est le troisième éditeur de Russie, avec un chiffre d'affaires de plus de 50 millions de dollars et plus de 2 000 publications par an dans des domaines variés (littérature générale – russe et étrangère – jeunesse et illustré).

Azbooka-Atticus, basé à Moscou et à Saint- Pétersbourg, est le troisième éditeur de Russie, avec un chiffre d'affaires de plus de 50 millions de dollars et plus de 2 000 publications par an dans des domaines variés (littérature générale – russe et étrangère – jeunesse et illustré). Depuis 2011, Hachette Livre y détient une participation, à hauteur depuis peu de 49%.

 

Pour ce qui est de la littérature contemporaine française, Azbooka-Atticus publie, entre autres, Fred Vargas, Eric-Emmanuel Schmitt, Amélie Nothomb, Marc Lévy, Michel Houellebecq, David Foenkinos, Frédéric Beigbeder,  Pascal Quignard ou Pierre Lemaître.
 

BIEF : Vous avez traduit le prix Goncourt 2013, Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, quelle en a été la réception par la presse et le lectorat russe ?


Galina Solovieva : Au revoir là-haut vient tout juste de sortir, et nous n’avons pas encore assez de recul. Par ailleurs, nous attendons également la sortie du film pour faire un lancement plus spectaculaire. D’une façon générale, l’impact des prix littéraires étrangers est faible chez nous. Ils font, le plus souvent, assez peu varier les chiffres de vente. En ce qui concerne l’obtention de prix nationaux, cela peut accroître les ventes d’un auteur de 10 à 15%. Voilà pourquoi nous cherchons donc à créer l’événement autour du livre. Et c’est ce que nous ferons également avec Charlotte de David Foenkinos, en mettant la sortie du livre en corrélation avec une pièce de théâtre et une exposition au Musée juif.
 

BIEF : Comment trouvez-vous les titres étrangers que vous souhaitez traduire ?


G. S. : Internet permet beaucoup aujourd’hui, autant pour informer que pour être informé. Mais je travaille également souvent avec les traducteurs, car je suis la seule à lire le français au comité de lecture à Saint-Pétersbourg. Leur collaboration m’est donc précieuse. En ce qui concerne les salons, je ne vais pas à Francfort (au contraire de certains de mes collègues), mais parfois à Paris. Il y a dix ans, beaucoup plus d’éditeurs d’Europe de l’Ouest étaient présents au salon Non / Fiction. Aujourd’hui, je rencontre surtout des Biélo- russes, des Arméniens, des Israéliens ou des Azerbaïdjanais.


Propos recueillis par Laurence Risson