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Compte rendu

16e Fiction / Non-Fiction de Moscou

décembre 2014

[26-30 novembre 2014]

Environ 300 grandes et petites maisons d'édition, libraires et instituts de la culture ont participé à cette manifestation. Aux côtés des éditeurs russes, 12 pays étaient représentés, dont la France.

Environ 300 grandes et petites maisons d'édition, libraires et instituts de la culture ont participé à cette manifestation. Aux côtés des éditeurs russes, 12 pays étaient représentés : l'Autriche et l'Allemagne (qui faisaient stand commun en tant qu’invités d’honneur), l'Italie, l’Iran, Israël, la Norvège, la Pologne, l’Ukraine, les États-Unis, la France, la Suisse et le Japon.


La gastronomie était l’un des thèmes retenus cette année. Autour d’une sélection des nouveautés de livres de cuisine, divers pays organisaient des programmes gastronomiques et culturels avec la participation d'auteurs de livres culinaires, de cuisiniers, de voyageurs et de restaurateurs.
 
Le programme du salon – constitué pour le public de rencontres avec des auteurs et des illustrateurs, mais également de conférences à destination des professionnels – était organisé par les éditeurs, les associations d’éditeurs (ASKI et l’Association des éditeurs indépendants) ou les instituts culturels.

 

Sur le pavillon français, avaient lieu une rencontre et une séance de dédicaces avec Jean-Philippe Arroud-Vignod, auteur de romans policiers pour la jeunesse, une table ronde autour de la diffusion du livre numérique et une conférence intitulée "Pourquoi lire et relire Patrick Modiano ?".


Le stand français inaugurait un partenariat avec la librairie Bookbridge, exclusivement spécialisée dans les langues étrangères, dans laquelle Tatiana Astashova (auparavant libraire chez Pangloss) occupe le poste de responsable des achats pour les langues romanes. C’est avec un grand professionnalisme que la librairie a géré les 1 200 titres proposés par le BIEF.

 

Pour ce qui est du volet professionnel, le stand accueillait May Yang, responsable des droits étrangers et de l’export aux éditions Eyrolles, l’agente Anastasia Lester et Florent Souillot, responsable du développement numérique du groupe Madrigall.

 

L’ambassade de France a renoué cette année avec sa tradition de remise des prix le vendredi du salon : prix de la meilleure traduction en fiction à Maria Anninskaia, pour les Carnets de Camus ; en non-fiction à Oleg Voskoboynikov, pour Le croire et le voir : L'art des cathédrales (XIIe-XVe siècle) de Roland Recht ; et prix du meilleur ouvrage sur la France à Elena Morozova, pour Marie-Antoinette.


Puis, l’ambassadeur de France Jean-Maurice Ripert a remis, à la résidence, la Légion d’honneur à la célèbre auteure Ludmila Oulitskaïa (prix Simone de Beauvoir 2011 et prix Médicis étranger 1996), en prise avec les autorités en début d’année pour une série de publications pour enfants dont elle était l’éditrice.

 

Les tensions politiques actuelles et les répercussions économiques qu’elles ont sur le pays rejaillissent sur les perspectives des professionnels du livre et compliquent leurs échanges avec des éditeurs étrangers. Les éditeurs russes n’ont pas pour autant boudé le salon ni les rendez-vous avec leurs homologues étrangers.
May Yang est revenue satisfaite de son déplacement, avec quelques prises de contact prometteuses, tandis qu’Anastasia Lester est plus déçue de son bilan 2014. La vie pratique traverserait-elle les frontières plus facilement, ces deniers temps, que d’autres thématiques plus traditionnelles des échanges ?
 


Laurence Risson

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