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Compte rendu

20e Salon international de l’édition et du livre de Casablanca : une foire ambitieuse où la France tient son rôle

mars 2014

[13-23 février 2014]
L’un des points forts de cette édition, qui se déroulait à l'Office des Foires et Expositions de Casablanca et recevait 792 exposants de 54 pays sur une immense surface de 20 000 m², fut l’invitation des pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest).

L’un des points forts de cette édition, qui se déroulait à l'Office des Foires et Expositions de Casablanca et recevait 792 exposants de 54 pays sur une immense surface de 20 000 m², fut l’invitation des pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest). 

 

Comme à l’accoutumée, la présence française était importante. Premier partenaire commercial des éditeurs français au Maghreb, le Maroc est un marché qui s’est fortement développé pour atteindre, chez certains diffuseurs, un niveau d’export supérieur à celui du Liban.

 

Aux côtés des stands de distributeurs, d’éditeurs et de libraires, le pavillon France de 100 m² répondait cette année encore à sa vocation multiple d’être un espace de conférences et de signatures et un point de rencontres et d’échanges entre professionnels.

 

Le BIEF présentait les dernières publications sélectionnées par les éditeurs, l’Institut français du Maroc  proposait un programme culturel autour des thèmes : "Identités plurielles", "Nouvelles écritures" et "Questions de genre".

Benjamin Stora, Danielle Sallenave, Virginie Lou, Mohammed Kenbib, Ali Benmakhlouf, et bien d’autres, ont compté parmi les auteurs phares de la programmation de cette 20e édition du SIEL. Un événement de taille fut la présence du poète Yves Bonnefoy, distingué par le prix Argana, lors d’une des célèbres "Nocturnes" du Salon, sans oublier le projecteur dirigé sur les écrivains marocains de l’étranger, comme Tahar Ben Jelloun et Abdellatif Laâbi, récent prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre.

En tout, pas moins de 40 auteurs et intellectuels francophones étaient présents à ce Salon pour rencontrer le public ou participer à de nombreux débats.

 

Par ailleurs, cette année, l’Institut français du Maroc avait choisi de mettre en avant l’édition universitaire en sciences humaines et sociales. Le BIEF a organisé lors de la journée professionnelle du 17 février plusieurs tables rondes sur l’édition scientifique et universitaire, auxquelles ont participé Abderrahim Benhadda (Presses universitaires du Maroc), Mohamed Tozy (Presses universitaires du Maghreb), Sandrine Boisard (Presses de Sciences Po), Mohammed Kenbib (Hespéris), Jean-Christophe Peyssard (CLEO, Centre pour l’édition électronique ouverte), Baudoin Dupret et Catherine Filiponne (Centre Jacques Berque).

 

 

Questions à Sandrine Boisard, responsable des droits étrangers et de l’export aux Presses de Sciences Po

 

BIEF : Qu’avez-vous pensé de ce Salon ?

 

S. B. : Invitée par l’Institut français à participer à un débat sur l’édition académique et universitaire, ce fut une belle occasion pour moi de découvrir ce salon qui réunit les principaux acteurs du livre du Maroc, mais aussi du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, invitée d’honneur cette année.

Le public était au rendez-vous des nombreuses manifestations proposées par les organisateurs. J’ai été impressionnée par tous ces enfants qui déambulaient dans les allées et leur enthousiasme lors des présentations de livres sur le stand français. 

 

BIEF : Quel en a été l’intérêt pour vous sur le plan professionnel ?

 

S. B. : Ce déplacement m’a permis de présenter les Presses de Sciences Po aux éditeurs. Si nous sommes "connus" pour avoir publié un ouvrage de Mohamed Tozy ou encore une étude sur le fellah marocain qui fait toujours référence, nos collègues du Maroc connaissaient assez peu notre production. Ils ont été tout particulièrement intéressés par nos ouvrages de référence en relations internationales et en science politique. Les échanges ont été très fructueux surtout pour des traductions en langue arabe.

 

BIEF : Entre export et cession de droits, quelle collaboration vous a semblé la plus adaptée pour vos publications ?  

 

S. B. : Je crois que les deux activités sont complémentaires et peuvent tout à fait cohabiter. La clientèle qui s’intéresse à nos publications parle suffisamment bien le français pour étudier en français. Il y a un véritable public d’universitaires, d’étudiants et de professionnels pour nos titres en français. L’année 2013 a été particulièrement bonne en termes d’export grâce au travail de notre distributeur et des libraires marocains. L’ouverture de l’École de gouvernance et d’économie de Rabat en 2008, avec un enseignement centré sur les sciences économiques, politiques et sociales, a créé un nouveau marché pour nos ouvrages. En même temps, les traductions en arabe permettent aussi une plus large diffusion dans tout le monde arabe, les éditeurs marocains étant présents dans les différentes foires du livre de la région.


Laurence Risson

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