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Le Billet de New York : une bonne moisson de traductions

janvier 2014

Le français est toujours la langue la plus traduite et représente un tiers des traductions vers l'américain. Des beaux succès pour plusieurs traductions du français aux États-Unis avec des chiffres de vente parfois élevés...

Je voudrais préciser le contexte de la place occupée par le livre français en traduction aux États-Unis du point de vue de la French Publishers’ Agency. Nous restons plutôt optimistes face à l’opinion souvent morose des uns et des autres sur cette place. Le français est toujours la langue la plus traduite, correspondant à peu près à un tiers du marché de la traduction, suivie par la langue allemande.

 

Rappelons que la traduction n’atteint pas 3% du nombre de titres publiés. Depuis quelques années, on observe qu’il peut y avoir des chiffres de vente élevés pour des traductions du français. Ainsi, Irène Némirovsky, avec 1 million d’exemplaires vendus de Suite française (Denoël) pour la seule Amérique du Nord, se place à la suite du Petit Prince (plus de 10 millions d’exemplaires) et de L’Étranger (plus de 4 millions).

 

Plus récemment, L’Élégance du hérisson de Muriel Barbery (Gallimard) constitue aussi un succès certain, avec 860 000 exemplaires vendus. Les grands succès commerciaux des dernières années qui sont passés par notre agence sont, en dehors de ceux déjà cités, Chaleur du sang (Irène Némirovsky), avec plus de 65 000 exemplaires vendus, et Impératrice de Shan Sa (Albin Michel), dont les ventes s’élèvent à 90 000 exemplaires.

 

Des premiers romans (ou, dans le cas d’Anna Gavalda, des nouvelles) ont été vendus a plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires (autour de 30 000), c’est le cas de Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d’Anna Gavalda (Le Dilettante), de Comment je suis devenu stupide de Martin Page (Le Dilettante) et de Kiffe kiffe demain de Faïza Guène (Fayard), dont nous entamons dans l’enthousiasme la prospection de l’excellent nouveau roman, Un homme, ça ne pleure pas.

 

Et nous venons de céder les droits d’un autre premier roman qui a donné lieu à des enchères et dont l’à-valoir bat les records dans sa catégorie : L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas (Le Dilettante). Le livre sera publié par Knopf/Vintage aux États-Unis et Knopf

Random House au Canada. Comme le souligne Pamela Murray de Knopf Random House Canada : "Le titre d’un ouvrage compte pour une part dans le succès d’un livre, et celui-ci, qui est énigmatique, incite à la lecture. Ce qui est si attachant dans ce roman, c’est que le lecteur est embarqué tout de suite pour un voyage hors de l’ordinaire, avec beaucoup de pérégrinations en tout genre, et dont l’heureuse issue morale nous touche."

Lexy Bloom de chez Knopf USA explique, quant à elle, n’avoir pas rencontré une telle figure romanesque depuis très longtemps. Elle rajoute avoir, par ailleurs, été charmée par l’astuce de l’auteur de mettre en présence des personnages que rien n’amenait à se croiser, les entraînant dans une histoire inattendue avec, comme résultat, un livre qui réchauffe le cœur et fait rire en même temps.

 

Parmi les romans récemment publiés, Le Rapport de Brodeck de Philippe Claudel a été qualifié de "découverte scintillante" par le New York Times, qui a par ailleurs fait l’éloge de Zone de Mathias Énard, un livre jugé "érudit et ambitieux". Et même si les ventes de ces ouvrages n’atteignent pas toujours les 10 000 exemplaires, le succès d’estime est bien présent. D’autres cessions récentes d’ouvrages de fiction (non encore parus) incluent : Avenue des géants de Marc Dugain, Rue des voleurs de Mathias Énard, Billie d’Anna Gavalda, Théorie de la vilaine petite fille de Hubert Haddad, Sauver Mozart de Raphaël Jerusalmy, Ce qu’aimer veut dire de Mathieu Lindon, Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga, Les deux messieurs de Bruxelles d’Éric-Emmanuel Schmitt et La femme de nos vies de Didier van Cauwelaert.

 

En non-fiction, nos titres les plus vendeurs sont répartis entre la philosophie, la sociologie, la biographie, la religion et l’histoire. Beaucoup d’intérêt se manifeste de la part des éditeurs américains également pour les livres sur le monde arabe et l’Islam.

La gastronomie française se porte bien, avec le livre d’Hervé This, Casseroles et Éprouvettes, vendus à plus de 60 000 exemplaires à ce jour. D’autres titres que nous avons récemment vendus dans ce domaine sont Retour à Reims de Didier Eribon, Le Temps des crises et Petite Poucette de Michel Serres, Que diraient les animaux ? de Vinciane Despret, L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine de Ruwen Ogien, Néo-finalisme de Raymond Ruyer, La vie sans fards de Maryse Condé, Tu as changé ma vie d’Abdel Sellou, Histoire des idées politiques de Philippe Nemo et Le Chemin de l’espérance de Stéphane Hessel. Même si les chiffres de vente sont en général inférieurs à ceux réalisés dans le domaine de la fiction, la non-fiction universitaire représente plus de 50% de notre catalogue et des ventes, vers les presses universitaires essentiellement.

 

The French Publishers’ Agency déménage

Notre nouvelle adresse :

55 West 39th Street, Suite 804 - New York, NY 10018

Tél. : 1 212 254 45 40 - Fax : 1 212 979 62 29


Lucinda Karter

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