- La France, si on avait gagné la guerre, je serais même pas venu la visiter. Je serais resté chez moi. Vous avez de la chance que Mussolini a été trahi par les Capitalistes et les Juifs. Sans ça, on serait les patrons de l'Europe.
Et, sur ces mots, Papa se fige dans un silence tout vibrant de colère. On voit bien qu'il se dit qu'il a dépassé les limites. Il sait que certaines choses sont à garder pour soi.
Octobre 1962 : une nouvelle menace de guerre plane entre l'Est et l'Ouest avec l'affaire des missiles russes à Cuba. Le malaise est mondial et palpable.
Tête-Dure est un enfant qui essaie de ne pas se faire remarquer. Son père, un Italien vantard et macho, est à cran. Sa mère, elle, tient la maison. Dans l'immeuble, tout le monde surveille tout le monde.
Tête-Dure absorbe la tension ambiante sans en comprendre les enjeux. Il voit les adultes s'inquiéter. Il voit ses parents se disputer violemment. Il est sidéré par l'hystérie qui règne autour de lui...
Ce roman vif raconte une journée dans la vie de Tête-Dure - une folle journée dont il ne sortira pas indemne.