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Date de parution
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EAN/ISBN
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Thématique
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Art - Photographie
Adhérent
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Actes Sud
Présentation de l'éditeur
«"C'est après la pluie qu'il faut voir Venise",
répétait Whistler : c'est après la vie que je reviens
m'y contempler. Venise jalonne mes jours comme les
espars à tête goudronnée balisent sa lagune ; ce n'est,
parmi d'autres, qu'un point de perspective», écrivait
Paul Morand dans Venises.En écho à la figure de proue des gondoles - dont
six barres évoquent les six sestieri («quartiers») de la
ville, l'autre, en sens opposé, l'île de la Giudecca, et
dont la ligne sinueuse dessine la courbe du Grand
Canal -, les pages nous mènent en un lent cheminement
d'une rive à l'autre, de la pointe de la Dogana
jusqu'à l'église des Scalzi et à la gare ferroviaire, lieu
de tant d'ailleurs.Venise à fleur d'eau, où l'eau semble, parfois,
sourdre doucement des pierres. Venise essentielle,
quasi dépeuplée, dont les courbes semblent le reflet
des ferronneries patriciennes, où les couleurs ont le
chatoiement élégant des tissus fortuniens. Proust appelait
Venise le «haut lieu de la religion de la Beauté» :
voici la beauté méconnue d'une ville aux ciels voilés
et opalescents de novembre, quand tout s'y tait, que
seuls les frémissements de l'air et de l'eau s'effacent
devant les calli, les campi, les palais et les églises, les
demeures plus modestes, le marché aux poissons de
Rialto, vide. Contrepoint des images et, avec elles, la
poésie toujours renouvelée d'une ville profonde et
intérieure, où l'hier et l'aujourd'hui se confrontent et
s'entremêlent tour à tour.«Quand je cherche un synonyme pour musique,
je ne trouve jamais que ce mot, Venise», avouait
Nietzsche. Et Venise est une musique mystérieuse où
il est vital de se perdre.
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