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Echanges franco-allemands à la Foire du livre de Francfort

janvier 2010

La Foire du livre de Francfort est une plate-forme idéale pour mettre un coup de projecteur sur les deux programmes franco allemands que le BIEF organise conjointement avec la Foire du livre de Francfort et le soutien de l’OFAJ.
Le programme Goldschmidt destiné aux jeunes traducteurs littéraires des deux pays a été une nouvelle fois présenté sous forme de lecture bilingue sur le stand
du Centre de la traduction (Übersetzerzentrum) et sur celui d’ARTE.
Les titres retenus cette année étaient le roman Endmoränen de l’auteur est-allemande Monika Maron, Die Nacht die Mauer fiel (La nuit où le mur est tombé), une anthologie sur la chute du mur, traduit aux éditions Inculte en 2009 et, du côté français, le dernier roman de Matthieu Lindon, Mon coeur tout seul ne suffit pas, paru chez POL en 2008.
 
Traduire et lire
Sur le plateau, Doriane Bousquet, Marie Hermann et Tatjana Kröll, toutes les trois
participantes du programme 2009, l’auteur Monika Maron et Béatrice Angrand, la
nouvelle secrétaire générale de l’OFAJ. Selon la tradition, les lectures se faisaient
dans les deux langues, soit en alternance, soit sous forme des superpositions des
voix. Pour assurer la compréhension d’un public majoritairement allemand et pour
rendre visible le travail des traducteurs, les textes originaux étaient projetés sur
écran. Pour la première fois, les lectures étaient entrecoupées de courts entretiens avec les participants sur leurs expériences pendant le programme et sur les textes dont certains abordaient le sujet d’actualité incontournable à Francfort cette année : le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, auquel beaucoup de jeunes Français s’intéressent aujourd’hui.

Pour les participants du programme Goldschmidt, ces lectures à Francfort sont l’occasion de présenter leur travail à un grand public et de susciter l’intérêt des éditeurs pour publier leur traduction. « C'est très agréable de voir exister son texte en direct devant un public et de sentir leur réaction. Cette lecture nous donne une immense visibilité dont on ressent les bénéfices très rapidement : j'ai par exemple été interviewée immédiatement après par la Deutsche Welle » (une chaîne de radio internationale comparable à RFI, ndlr), témoigne Marie Hermann.
Pour les organisateurs, la Foire du livre de Francfort, c’est également l’occasion de
mettre en contact les jeunes traducteurs avec les éditeurs et libraires français et
allemands ayant participé à l’autre programme franco-allemand pour jeunes professionnels du livre. Pour faciliter cette rencontre interprofessionnelle, le BIEF réunit chaque année tous les anciens participants des deux programmes à son stand. Un travail de réseau qui sera au centre également des festivités lors des jubilés des deux programmes, qui auront lieu l’année prochaine en France.
 
 
Le programme Georges-Arthur Goldschmidt fait des émules
Le nouveau directeur du Collège international des traducteurs littéraires (CITL) à Arles, Jörn Cambreleng, s’est inspiré du programme Goldschmidt pour organiser un programme d’échange entre traducteurs français et turcs.
Cette première édition d’un « master class » franco-turc se déroulait dans le cadre de la saison de la Turquie en France. Trois traducteurs français et quatre traducteurs turcs, venus d’Istanbul, se sont réunis du 26 octobre au 8 novembre
pour se familiariser avec l’édition des deux pays et travailler ensemble sur leurs textes, soit en en groupe soit en tandem, fidèle à la méthode qui jusqu’ici faisait la particularité du programme Goldschmidt. L’atelier de traduction était dirigé par des traducteurs expérimentés : Rosie Pinhas Delpuech du côté français et Ismail Yerguz pour le côté turc. Parmi les textes traduits pendant l’atelier, figurent Le psychanalyste de Leslie Kaplan, le roman Fehime de l’auteur Ayfer Tunç et Pera du poète turc Ilhan Berk.
 
Les professionnels français et allemands veulent mieux s'entendre
« Qu’est-ce qu’un Ladenhüter (littéralement « gardien de la boutique ») et comment appellet-on son équivalent en français ? Un rossignol ». Autrement dit, un livre qui ne se vend pas en librairie. « Et un nègre… ? »
Pas facile de se comprendre entre professionnels du livre étrangers, car le vocabulaire de l’édition est non seulement, parfois, surprenant mais bien propre à
chaque pays. Entre Français et Allemands, le dialogue devrait bientôt s’améliorer grâce au glossaire des Métiers du livre français-allemand et allemand-français que l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) vient de publier. Le glossaire comprend plus de 600 substantifs, verbes et adjectifs du secteur, couvrant toute la chaîne du livre, et de nombreuses informations sur la vie littéraire et le secteur dans chacun des pays. On peut se le procurer au format poche auprès de l’OFAJ ou le consulter sur Internet : www.ofaj.org

Katja Petrovic

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