Partage le journal intime
de Julia, et vis avec elle la nuit
dramatique où le Titanic
a coulé.
"15 avril 1912, 2 h 20 du matin.
Je suis sur le pont avec d'autres passagers qui,
comme moi, s'efforcent de ne pas gêner l'équipage.
Personne ne parle. Les hommes ont le
visage grave et tendu ; une femme prie à voix
basse. Nous marchons à pleine vitesse. Qui
aurait cru que le Carpathia pouvait aller si vite ?
Le capitaine a posté des vigies à l'avant, avec
mission de guetter les glaces à la dérive, ou le
moindre signe du Titanic. Tout paraît tranquille,
trop tranquille : la mer est plate comme
un lac, les étoiles brillent avec intensité dans le
ciel noir. Il fait de plus en plus froid. Comment
imaginer qu'à quelques milles d'ici un navire
aussi énorme soit en perdition ?"
Écrit par Christine Féret-Fleury