Dans le vieux Pékin, ce mélange de paix ombragée, de gouaille populaire
et de maoïsme assoupi, on assiste à l'apparition du Central
Business District ou du siège de la télévision centrale chinoise (confié
à Rem Koolhaas). Depuis sa candidature aux jeux Olympiques de 2008,
Pékin ne se contente plus de rivaliser avec Shanghai : désormais, la
ville convoite la reconnaissance internationale, espérant asséner ainsi à
la face de la Chine sa suprématie nationale.
Au sein d'une société grignotant de nouvelles sphères d'autonomie,
les nouvelles pratiques sociales fleurissent, tout comme les expressions
artistiques, de plus en plus irrévérencieuses.
Ce livre est fait des portraits de vingt et un Pékinois qui, dans tous les
domaines et dans tous les milieux - de la nouvelle élite sociale aux
couches populaires - inventent, innovent, dessinent le nouveau visage
de la ville, qui ne sera fixé, dit-on, que d'ici une dizaine d'années.