En France, plus de cinq millions de
personnes consomment des antidépresseurs.
Un phénomène inquiétant que l'on
doit en grande partie à une molécule
devenue mythique : le Prozac. La «pilule
du bonheur» a ouvert la voie à d'autres
antidépresseurs aujourd'hui célèbres :
Déroxat, Zoloft, Séropram, Floxyfral ou
Effexor.
Le succès des antidépresseurs est pourtant entaché de rumeurs, de
doutes et d'interrogations. Rumeurs sur leur implication dans des actes
violents, des suicides ou des homicides, y compris chez des enfants et
des adolescents. Doutes sur leur efficacité et la légitimité de leur
prescription par les médecins. Interrogations sur leurs effets
secondaires, perturbations sexuelles ou dépendance par exemple.
Autant de questions sans véritables réponses. Car l'information ne
provient quasiment que d'une seule source : les laboratoires pharmaceutiques
eux-mêmes, juges et parties.
Il était donc temps de braquer le projecteur sur la face cachée des
antidépresseurs, sur ce que les fabricants ne disent pas, sur ce que le
grand public et les médecins généralistes bien souvent ignorent. Outre
des documents en grande partie inédits en France, provenant des archives
américaines et françaises des firmes pharmaceutiques, l'ouvrage
reproduit des témoignages de patients, des opinions de psychiatres qui
rompent avec la langue de bois et le discours officiel en vigueur.
L'enquête sur les antidépresseurs la plus approfondie à ce jour
en France.