«Michel Hollard est l'homme qui, littéralement, a sauvé Londres.»
(Général de corps d'armée Sir Brian Horrocks, premier collaborateur du maréchal Montgomery)
«Si les Allemands avaient réussi à perfectionner et à utiliser ces armes
nouvelles six mois plus tôt, notre débarquement se serait révélé
excessivement difficile, voire impossible.»
(Général Eisenhower)
Michel Hollard fut résistant parce qu'il ne concevait pas son pays
soumis à la botte nazie. L'éthique et le patriotisme commandaient
d'agir à ce cousin de Théodore Monod. Ce qu'il fit en constituant un
réseau d'une redoutable efficacité qui lui permit d'informer les
services anglais en Suisse.
En 1943, Michel Hollard, ingénieur de formation, apprit que les
Allemands procédaient à d'étranges préparatifs au nord-ouest de
la France. Grâce à une enquête rigoureuse dans les régions
concernées, il découvrit les principaux composants de l'«arme de
vengeance V1» pointée sur Londres. La précision de ses renseignements
évita le pire à la capitale britannique. Les rampes de V1
furent bombardées par l'aviation alliée à partir du 22 décembre
1943, avant d'avoir pu entreprendre leur oeuvre de mort.
Dénoncé, Michel Hollard fut arrêté par la police allemande.
Torturé, déporté au bagne de Neuengamme puis jeté dans la cale
d'un navire promis au naufrage, il survécut à toutes les épreuves.
Un Eurostar porte maintenant son nom. Michel Hollard reste
méconnu en France. Ce livre répare cette injustice.