À l'heure où les Américains occupent l'Irak,
Jacques Vergès, l'avocat médiatique et
controversé de Saddam Hussein, évoque
avec passion le combat de sa vie contre le
colonialisme, à travers les dossiers encore
brûlants de la guerre d'Algérie.
Fils du consul de France au Siam, né de mère vietnamienne, il découvre dans son
enfance l'injustice de l'oppression coloniale, le racisme et l'exil, avant de s'engager
au sein des Forces françaises libres du général de Gaulle pendant la Seconde
Guerre mondiale, et de défendre le FLN en Algérie.
Vergès, l'insolent, dénonce dans ce livre les dérives d'une politique coloniale
française «fondée sur la supériorité raciale» : massacres, viols, tortures,
humiliations, assassinats... Il soulève le problème du terrorisme aveugle et définit
sa fameuse «défense de rupture» à travers les procès retentissants des
«bombistes» et du «réseau Jeanson».
Grand admirateur de la France et de sa Révolution de 1789, il s'est aujourd'hui
profondément attaché à défendre aussi bien les révoltés, que les causes extrêmes :
Klaus Barbie, Carlos, Slobodan Milosevic...
Ce débat sur la défense politique et pénale pendant les «événements» d'Algérie
nous éclaire sur ses convictions militantes, ainsi que sur les zones d'ombres d'un
pays «schizophrène».