Auteur
:
Laurence Kahn
Editeur
:
Klincksieck
Date de parution
:
04/03/2005
EAN/ISBN
:
9782252035177
Format
:
23 x 17
Nombre de pages
:
247
Thématique
:
Autres - Autres
Adhérent
:
Klincksieck
Présentation de l'éditeur
Entre L'Interprétation du rêve (1899) et L'Homme Moïse et la religion
monothéiste (1939), le monde a basculé.Après la ruine culturelle de la Grande Guerre, à quelle représentation
du destin confier le projet d'émancipation de l'humanité ? Comment,
face à la faillite des idéaux, concevoir les forces psychiques qui assujettissent
les hommes ? La «faute tragique» telle que Freud l'avait
héritée des Grecs permet-elle encore d'appréhender le désir meurtrier
inconscient, son refoulement et la culpabilité civilisatrice ?À partir de 1920, Freud remanie en profondeur son appareil théorique
pour saisir les sources de la sauvagerie psychique, introduisant la
pulsion de mort pour élucider l'aspiration à la destruction, ne renonçant
jamais aux exigences de la raison lorsque «faire parler le destin»
cherche à nommer les puissances qui dominent et tiennent captive
l'humanité.De l'inconnaissable des romantiques au mythe du meurtre originaire, de
la controverse avec les détracteurs de l'inconscient à la réflexion sur
l'assise scientifique de la psychanalyse, Freud ne cesse de soumettre
à évaluation critique les «préjugés enthousiastes» du Siècle des
Lumières, parcourant le chemin d'une désillusion dont nous sommes
les héritiers directs.Freud, continuateur de Kant et de Goethe, et interlocuteur de
Thomas Mann - qui a partagé sa terrible lucidité face au désastre
qui s'avançait.Comment apprécier aujourd'hui l'effet de ce désastre sur le devenir
de la psychanalyse ? Est-il seulement exact de parler de «crise»
lorsque l'effondrement de la scène tragique a ébranlé l'architecture
même de la pensée qui permettait de concevoir la symbolisation des
destinées ?En quelle «langue» le destin peut-il encore se dire ?
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