«Le très curieux Jules Verne» est une formule de Mallarmé. L'essai de Marcel
Moré la justifie tout à fait. Voici ce qu'en ont écrit deux de ses premiers lecteurs :
«L'auteur s'appuie sur le peu que l'on sait de la vie de Jules Verne et sur une
exégèse fort intéressante de ses écrits. Il y a relevé un certain nombre de citations
qui sont effectivement "très curieuses". D'autre part, certains détails de la vie
de Jules Verne (si peu connue) ne manquent pas d'inattendu : par exemple son
amitié (pour ne pas dire plus) pour le jeune Aristide Briand, l'attentat dont il
fut victime de la part d'un de ses neveux, etc. Voilà un livre qui sort des sentiers
battus de l'histoire littéraire.»
Raymond Queneau
«Marcel Moré soutient dans ce livre deux thèses parallèles. L'une est qu'il nous
faut dans la vie substituer peu à peu à notre père naturel (dont il n'y a rien de
bon à attendre) un homme plus âgé et meilleur que nous et qui nous instruit du
sens de la vie, qu'il appelle un père sublime. Plus tard nous aurons également à
substituer à notre femme un ami digne d'estime et d'admiration... La seconde
thèse tend à montrer que l'oeuvre entier de Jules Verne a pour raison et pour
secret la pédérastie.»
Jean Paulhan
Le père sublime, Jules Verne l'aurait rencontré dans la personne de l'éditeur Hetzel
et il l'aurait dépeint, dans son oeuvre, sous les traits fameux du capitaine Nemo.
Le lecteur trouvera pour la première fois dans cette nouvelle édition du Très
curieux Jules Verne le très curieux rapport de lecture de Jean Paulhan qui fut à
l'origine de la publication du livre chez Gallimard, ainsi qu'une note biographique
par Patrick Mauriès.